Les températures de ces derniers jours sont plutôt douces, et l’on pourrait presque penser que l’automne se passe bien, pourtant la circulation des trains est particulièrement perturbée ces derniers jours en raison d’un phénomène automnal dont je vous ai déjà parlé : les feuilles mortes.
Malgré toutes les campagnes d’élagage et de nettoyage des voies, les problèmes d’adhérence persistent, car ce phénomène naturel est difficilement jugulable.
En effet il est impossible de faire disparaitre l’ensemble des arbres responsables de la chute des feuilles sur nos voies (beaucoup appartenant à des domaines privés), de même qu’il est impossible de contrôler les différentes rafales de vents qui surviennent après les campagnes de nettoyage des rails.
Les conséquences sont nettement perceptibles sur la régularité de la ligne ainsi que sur l’état du matériel roulant qui est fortement endommagé par les phénomènes d’enrayage et de patinage qui liment littéralement les roues des trains.
Les interventions de maintenances nécessaires sont conséquentes car il faut en moyenne 8h pour reprofiler 4 essieux.
Un train nécessitant le reprofilage de 10 de ses essieux doit être immobilisé 3 jours…
Malgré l’augmentation des effectifs des centres de maintenance, le parc ferroviaire est actuellement restreint et ne peut donc permettre de garantir le plan de transport classique.
De ce fait, la ligne N, comme le fait l’Allemagne tout au long de l’automne, adapte son plan de transport aux impératifs saisonniers.
Chez nous, il est réorganisé de manière à utiliser le matériel disponible sur les trains ayant la plus forte affluence.
Certains trains sont donc supprimés, pour permettre à ceux ayant le taux de fréquentation le plus élevé d’être assurés.
Ces programmes sont communiqués en gares via des affichettes, sur la radio flash info trafic et sur le site Transilien que je vous invite à consulter régulièrement afin de connaitre l’état du trafic et l’application éventuelle de ce type d’adaptation du plan de transport.
Ah ! Et puis après les feuilles, la période du rut chez les cervidés, suivie de la neige possible de décembre à février, puis de la grêle en Mars, puis de la dilatation des voies en été…. pfffffffff quelle vie fantastique non ?!?!?!
Bonjour,
Je pense que ce qui énerve le plus les usagers/usagés que nous sommes, c’est lorsque la SNCF parle de « conditions météorologiques EXCEPTIONNELLES » (par exemple sur les tableaux d’affichage et les Bulletins de retard du site Web) pour parler des feuilles mortes…
Beh oui, les feuilles mortes qui tombent en automne, c’est exceptionnel (encore plus que la neige en hiver) !! (même un enfant de petite section sait ça !)
Bref, ça donne l’impression (à tort ou à raison) que la SNCF n’anticipe rien et se laisse surprendre à chaque fois…
Invoquer les feuilles mortes, pourquoi pas, mais des conditions « exceptionnelles », quelle blague !