Avez-vous remarqué ces dernières semaines l’apparition de nouvelles horloges digitales étrangement situées en bout de quai de certaines de nos gares… ?
Et bien ces horloges ont un rôle très précis…
Lequel ?
Savez-vous que chaque train en service commercial est équipé d’une sorte de carnet de bord ?
Ce carnet est en fait un recueil d’horaire qui indique au conducteur les différents arrêts qu’il doit réaliser au cours de sa mission, lui précisant l’heure d’arrivée et de départ pour chacune des gares de sa desserte, et cela…à la déca seconde !
Le conducteur doit alors débuter son protocole de fermeture de porte de manière à bien redémarrer la rame à la déca seconde précise demandée par le recueil !
Ainsi, le recueil lui demandera de quitter la gare de St Cyr à 8h02.50 précise ou à 7h04.20 pour la gare de Trappes …
Cela n’a l’air de rien, mais chaque heure, minute et seconde, de chaque arrêt en gare étant différent, il doit veiller à un parfait respect du programme de son train.
De manière à être le plus précis possible, chaque train est équipé d’une horloge en cabine qui, même si elle est vérifiée fréquemment, doit être appuyée par la montre personnelle du conducteur.
L’objectif est évidemment de maitriser avec précision l’horaire exact.
Mais même avec ces précautions, comment éviter un glissement de quelques secondes qui a sur un trafic dense des conséquences importantes immédiates… ?
Et bien, de manière à garantir ce respect parfait et scrupuleux des horaires, la ligne N a décidé d’installer plusieurs Horloges radio pilotées, sur des points stratégiques de la ligne.
Ces horloges permettront donc désormais aux conducteurs de vérifier et corriger en cas de besoin la précision de cet outil indispensable et garant de la ponctualité de chacun, pour pouvoir, si rien ne s’y oppose, repartir pile à l’heure de chacune des gares desservies.
Alors, ouvrez l’œil et profitez-en pour remonter vos montres en passant en gare de Montparnasse, Sèvres, Viroflay et La Verrière !
l’horloge du quai 1 à Viroflay à un bug: le chiffre des dizaines de secondes est inversé pour certaine valeurs, par exemple au lieu de 45 on lit h5 et au lieu de 32, E2 … je suppose que les conducteurs ont l’habitude de « décoder » 😉
Mdrr, ça commence déjà ?
Je ne voulais pas envisager l’éventualité en lisant l’article..
Ayant déjà eu la conversation plein de fois avec des conducteurs, ils m’ont déjà dit que cette mesure est inutile : ils s’équipent déjà eux même de montres-radio pour certains, et les autres savent s’y prendre (chacun son moyen)..
Il a dû se passer un truc non pour que décision soit prise d’installer ces montres..
Mais je voulais savoir : A force, les conducteurs ne deviennent pas un peu des paranos de la montre, à force de passer leur temps à la « courser » ? Cela teint-il sur leur vie personnelle d’une manière ou d’une autre ?
C’est à nous usagers qu’il faudrait aussi installer ce type de montre et garantir qu’à tout moment elles sont synchros entre elle, et qu’elles ne tombent pas en panne. (genre les secondes qui s’arrêtent de tourner..)
ça coûte cher des montres pareilles ?
Bonjour,
Bien sûr, les conducteurs s’équipent pour justement garantir cette fiabilité, mais malgré tout ce glissement de quelques secondes restait quelques fois observable.
Il y a un grand nombre d’incidents inopinés que l’on ne peut pas maitriser par anticipation, hors ce phénomène là, capable d’engendrer des retards, même légers, peut l’être…
La ligne N a de ce fait décidé de mettre en place ce mode de fonctionnement qui ne contraint pas les conducteurs, mais leur apporte seulement un moyen de contrôle et de correction simple et fiable posté à des points stratégiques du trafic de la ligne.
La montre a toujours été l’objet de référence du conducteur. Même à l’époque de la vapeur, il se faisait un honneur de tenir l’horaire et, dans la mesure du possible, de rattraper un éventuel retard.
C’est également lors de la création des chemins de fer qu’est apparue la nécessité d’avoir une référence de temps unique sur un territoire.
Pour compléter mon message précédent, un petit article que je viens de trouver: http://rhcf.revues.org/416
A l’époque les trains étaient à l’heure ce n’est plus le cas aujourd’hui
sur la ligne N les horaires de passages sont quand meme relativement bien respecté je trouve comparé a d’autres lignes transilien (H,D pour ne citer qu’elles).
@nath: A l’époque la densité de trafic était moindre et les temps de transport un poil plus longs.
Il y a aussi les évolutions technologiques , comme la signalisation moderne !Avant on pouvait aller à pleine vitesse vers un rail cassé , maintenant , on passe au ralenti!
Dans tous les domaines où la sécurité a évoluée , la performance s’en est retrouvée « bridée »!
Il faut quand même relativiser , beaucoup de trains sont à l’heure , mais personne n’en parle !
Les conducteurs de nos jours sont toujours attachés (en grande majorité) au respect de l’horaire, mais la densité de circulation en pointe actuelle rend quasi impossible le respect des horaires !
Tu sais stephadc, moi ce qui m’inquiète, c’est qu’on se retrouve à « jouer la seconde » pour bourrer autant qu’on peut sur les infrastructures qu’on a; alors que la logique voudrait qu’on ait les infrastructures qui vont bien pour pouvoir passer le nombre de trains qu’il faut.
Qu’on se retrouve à la seconde près comme c’est le cas là, c’est pas très bon signe : ça veut dire qu’on est entrain de tirer sur le système, et ça c’est jamais très bon..
En direct de la gare de Saint-Cyr où je suis bloqué en raison d’une panne mécanique + personnes sur voies à Vetsailles. Le flash info trafic indique une alerte sonnée à Versailles mais ils ne connaissent pas encore la cause, alors que a fait 5 à 10 minutes que la raison a été annoncée sur le quai. Dommage si ce canal d’info est censer ingormer en temps réel. Sa pertinence en pati… 🙁
De mémoire, il me semble que le flash info est enregistré avant d’être diffusé. Ce n’est donc pas du direct. Entre l’enregistrement et la diffusion, les informations peuvent avoir changé.
Bonjour,
Je viens de me renseigner auprès du responsable de l’information voyageur du COT, pour comprendre l’origine du décalage que vous signalez.
L’incident à eu lieu à 8h57.
Le journaliste qui enregistre les flashs info a donc pris connaissance de l’incident (sans connaitre à ce moment précis son origine), a ensuite créé et enregistré son annonce pour la diffuser sur la ligne.
Cette étape de prise de connaissance puis de préparation d’annonce et d’enregistrement dans le studio insonorisé prend effectivement quelques minutes qui ont créées ce décalage que vous avez perçu.
Le message est ensuite diffusé de manière automatique pendant le quart d’heure suivant.
Le cheminement de l’information a donc suivi son cours pendant la phase de création et d’enregistrement du journaliste.
Les PIVIF (pôles d’information voyageur) qui réalisent les annonces, ont reçu l’information par les GIV (gestionnaire de l’information voyageur), basés au COT.
http://malignen.transilien.com/2011/12/05/dans-la-peau-d%e2%80%99un-gestionnaire-de-l%e2%80%99information-voyageur/
Les annonces sonore réalisées en temps réel ont donc délivré un message plus précis puisque nourri d’éléments transmis sur le vif.
Ces deux canaux d’information qui ne nécessitent pas le même délai de transmission peuvent effectivement marquer un décalage d’information lors d’un début d’incident, car à cet instant, chaque minute peut amener un élément nouveau.
C’est pour cela que les flashs enregistrés de la radio ont une valeur de simple baromètre alors que les annonces délivrées en gares par les PIVIF et qui évoluent en temps réel, ont elles, un véritable rôle de guide.
*Erratum : « censé informer », désolé pour mes gros doigts sur le clavier virtuel qui ont validé le message trop vite avant correction 🙂