La semaine dernière nous abordions le sujet tant redouté du phénomène « feuilles mortes » sur le réseau ferroviaire.
Le patinage, comme nous l’avons vu, est l’un de ses redoutables effets, mais l’enrayage en est un autre, tout aussi désastreux…
Jetons un œil.
L’enrayage est le moment où, en freinant, les essieux du train (ses roues) se bloquent entièrement et ne roulent plus sur les rails que par « à coup ».
Ce manque d’adhérence fait alors non seulement, glisser les roues, mais l’intensité du freinage provoque une série d’impacts saccadés sur le rail.
Pour le voyageur, cela se finit par une sensation de freinage un peu brusque ou au contraire poussif, qui peut même se terminer par une arrivée hors quais.
Le train en glissant nécessite une distance de freinage bien plus étendu.
C’est exactement le même phénomène que sur une route verglacée, aussi, les mesures prises sont similaires, les conducteurs, pour compenser, doivent réduire leur vitesse et anticiper chaque manœuvre de freinage bien plus en amont.
Je vous propose ce lien vers cette courte vidéo qui illustre bien l’ensemble du phénomène.
Pour le matériel, les conséquences sont tout autres.
En se bloquant, la roue du train ne joue plus sont rôle mais reste malgré tout en contact avec le rail.
Toutefois comme ce contact n’est plus rotatif et régulier mais saccadé, le rail joue alors un rôle de rabot sur la roue.
L’usure violente qui se produit sur ce moment, lime littéralement la roue et forme des méplats.
La roue n’est, à ce moment là, plus ronde du tout, on dit qu’elle est « carrée » car les méplats interdisent définitivement toute adhérence avec le rail.
D’une purée végétale gênant l’adhérence on passe à une détérioration radicale et irréversible du matériel.
Irréversible ?
Pas tout à fait, car dans les centres de maintenance, et encore plus en cette saison, tout le monde s’active pour réparer, entretenir et trouver une solution à chaque dysfonctionnement.
Pour celui-ci, il suffit d’un « tour en fosse », de spécialistes et de temps pour réaliser l’intervention que l’on nomme un reprofilage.
Mais cela est toute une histoire que je vous raconterai (et montrerai…) très prochainement !
La 1ère photo correspond au résultat du patinage sur le rail. La roue creuse le rail est fait fondre le métal.
On a failli ne plus y croire mais, ça y est, les feuilles mortes sont (enfin) de retour sur les rails avec leur lot de retards et suppressions.
Encore une surprise pour la SNCF, les feuilles tombent à l’automne
Bonjour,
Même s’il est impossible de prévoir l’intensité de ce phénomène il n’y a pas de surprise mais bien un paramètre saisonnier pris en compte et anticipé chaque année par la SNCF.
Le phénomène de dépôt gras provoqué par les feuilles broyées au passage des trains perturbe fortement l’adhérence des trains sur les rails et donc les conditions de circulations.
Mais de manière à limiter les conséquences de ce phénomène naturel, de nombreuses actions sont mises en place sur le terrain, les centres de maintenance, en cabine de conduite et cette année sur la matériel…
Compte tenue des vents importants de ces derniers jours, qui placent les feuilles mortes au cœur de nos voies…et donc de notre actualité, j’aborderai plus en détail ce sujet dans les jours à venir.
Le premier, dés demain…
« comme CE contact »
« TOUTE une histoire »