Chaque année, à la même saison, la chute des feuilles mortes sur les voies provoque d’importantes conséquences sur la circulation des trains.
En étant broyées sur les rails, au fil des passages de trains, les feuilles créent une sorte de purée végétale particulièrement glissante qui nuit à l’adhérence entre les trains et les rails.
Sans cette adhérence, les trains glissent sur les rails et subissent des phénomènes de patinage ou d’enrayage.
Pour limiter ces perturbations saisonnières, particulièrement présentes sur la ligne N, en raison d’importantes zones boisées, les lignes N et U et le STIF ont investi 12.5 M d’euros pour équiper leurs trains d’un système anti enrayage.
Comment ce système fonctionne-t-il ?
C’est ce que je vous propose de découvrir…L’anti enrayeur est un dispositif installé sur les roues, qui permet de moduler l’effort de freinage en cas d’adhérence dégradée entre la roue et le rail.
C’est l’équivalent de l’ABS des automobiles.
L’adhérence, facteur essentiel de la circulation des trains
On considère que l’adhérence sur rail sec se situe statistiquement entre 30 à 50% à très basse vitesse (quelques km/h), mais elle décroît très rapidement et proportionnellement à l’augmentation de la vitesse.
Pour une vitesse de 100km/h par exemple, l’adhérence est d’environ 15 à 20%
Lorsque le rail est humide, l’adhérence en faible vitesse se situe entre 10 et 15%, mais sur des rails affectés par la présence de feuilles mortes, l’adhérence varie de 1 à 2% !
On voit ici clairement que les feuilles mortes ont un véritable impact très concret sur l’adhérence et donc la circulation des trains.
L’anti enrayeur pour améliorer les conditions de circulation en période d’adhérence dégradée.
Grâce à un système qui calcule le mouvement des roues, l’anti enrayeur intervient en adaptant l’intensité du freinage à l’adhérence maximale exploitable, et limite ainsi les phénomènes d’enrayage et de patinage.
Il intervient donc essentiellement durant les phases de freinage et permet de limiter les phénomènes d’allongement important des distances d’arrêt, souvent provoquées par ce manque d’adhérence, ainsi que juguler les dégâts sur le matériel (essieux et rails).
S’il est donc impossible de maitriser les paramètres naturels qui nuisent à l’adhérence des trains, tout est fait, des gestes métiers à l’adaptation du matériel pour traverser dans les meilleures conditions ces saisons très particulières.
Le RER D a vécu cette mise en place avant nous et à réalisé cette vidéo que je vous propose de découvrir pour mieux cerner l’organisation de la mise en place d’un tel dispositif.
Bonjour,étant intéressé par ce système anti enrayeur je souhaite que vous m’envoiyez une documentation conçernant ce système.mérci.
Bonjour
Je n’ai pas de documents à envoyer mais je vous propose de piocher dans ce blog les infos et illustrations qui vous intéressent !