Au travers de la découverte du langage cheminot, venez vous imprégner de l’atmosphère et de la culture ferroviaire. Aujourd’hui, nous allons découvrir la signification du mot « Aboyeur » .
Il y a bien longtemps, l’aboyeur annonçait aux enrayeurs les coupes qui arrivaient, mais aussi leur composition. L’enrayeur avait la lourde responsabilité de glisser, au bon moment, un sabot d’enrayage sous le train. Grâce à ce sabot, le train s’immobilisait non moins sans fracas ! Il fallait être particulièrement agile et précis pour réaliser cette prouesse au bon moment et s’en sortir sans dégâts ! Le rôle de l’aboyeur était alors essentiel pour la réussite de cette périlleuse manœuvre !
L’invention du frein de voies a remplacé ces métiers bien dangereux… Aujourd’hui, plus d’aboyeur en gare, mais il reste des enrayeurs qui ont bien changé cependant…
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l’enrayeur était aussi appelé saboteur, c’est lui qui plaçait le sabot-frein au bon endroit, suivant ce qu’il devait arrêter, le nombre de wagons, leur poids avait une influence sur leur distance d’arrêt, plus le wagon était lourd, plus le poids sur le sabot le rendait efficace et donc diminuait la distance d’arrêt … ce qui fait que le saboteur devait juger l’endroit ou poser son sabot pour ralentir le ou les wagons afin qu’ils s’arrêtent idéalement tampon joint avec le tampon du dernier wagon déjà arrêté … tout un art …
Tout à fait Romuald. L’enrayeur (terme officiel), de par son outillage (le sabot, sorte de semelle en bois dur ou en ferraille agrémenté d’un long manche) était nommé « saboteur » en langage cheminot. Métier difficile et très dangereux, exercé par tous les temps, de jour comme de nuit.
D’autre part, avant l’invention du micro et de la sonorisation dans les gares, les aboyeurs avaient aussi pour rôle de parcourir les quais en annonçant à la cantonade, d’une voix forte et bien articulée, le nom des gares et des correspondances. En parcourant les quais, ils avaient aussi pour mission de fermer ou d’ouvrir les portières dont les dispositifs de sécurité à double fermeture étaient autrefois un peu compliqué pour les voyageurs. Pour la voix, ils sont aujourd’hui remplacés par celle, plus charmeuse, de Simone Hérault (Pour combien de temps ? l’âge de la retraite ayant sonné pour elle. J’espère qu’elle ne sera pas remplacée par une voix synthétique, genre gps …)
Pour la fermeture des portes, c’est l’air comprimé qui a pris le relais.