2- le conducteur et ses règles de conduite
Lorsqu’il n’y a pas d’incident matériel (ce qui arrive malgré tout quelques fois…si, si, si …), le conducteur en tant que responsable de la sécurité de ses voyageurs s’astreint à respecter les différents codes de signalisation ferroviaire.
Une fois dans sa cabine le conducteur est comme coupé du monde, il n’a pour seul interlocuteur que le régulateur, et les postes d’aiguillage du secteur sur lesquels il se situe.
Les distances de sécurité nécessaires à l’arrêt d’un train, structure la circulation de manière à ce que l’espace entre chaque train permette cet arrêt sans le moindre risque d’accidents (il en existe 4 que je laisse à nos experts le plaisir de citer)
Cette distance est donc souvent importante et les conducteurs ne voient qu’exceptionnellement et dans des cas très précis le train qui le précède sur la même voie.
Un conducteur peut donc circuler au cœur d’un trafic dense sans apercevoir aucun train hormis les trains croiseurs.
Par conséquent, seule la signalisation lui indique la présence d’un train devant lui.
Cette signalisation se substitue dans le milieu ferroviaire à la fois au code de la route et au contrôle visuel auquel nous sommes tous habitués.
Elle permet au conducteur de connaitre le positionnement du train le précédant, les limitations de vitesse auxquelles il doit se plier, les obligations d’arrêts, de stationnement, les autorisations de départ ainsi que le positionnement de sa rame lors de sa mise à quai…
Cette consultation permanente dont dépend l’application rigoureuse, nécessite une vigilance et une concentration particulièrement aigue que rien ne doit pouvoir venir perturber (d’où le nombre très réduit d’interlocuteur et de source d’information autre que signalétique).
Le conducteur visualise, analyse et applique un nombre incalculable de signaux par trajet (nos experts auront sans nul doute une estimation précise…) et il n’a que quelques minutes pour appliquer les mesures adéquates, auxquels cas différents organes de sécurités interviennent…
J’aborderai ce sujet de manière plus détaillée, mais pour s’assurer que les conditions de sécurités sont bien optimales, il existe différents systèmes de sécurité qui se complètent et se succèdent, en agissant comme une boucle de rattrapage capable d’intervenir à la place du conducteur si ce dernier pour une raison d’erreur ou de malaise ne respecte pas les signaux.
Le conducteur doit donc une obéissance totale à cette signalisation qu’il doit en permanence analyser pour veiller à sa cohérence et procéder à sa plus stricte application pour la sécurité des circulations et de l’ensemble de ses voyageurs.
L’espacement des trains est assuré par le cantonnement. Le voie est divisée en sections où ne peut être présent, en général, qu’un seul train. La gestion de ces sections dépend notamment du nombre et de la nature des trains qui y circulent. Cela va du cantonnement téléphonique au block mobile mis en place sur le tronçon central du RER A (l’espacement n’est plus défini par des sections statiques de voie mais par la détermination en temps réel de l’espace entre les trains).
Et biensur, « tous agents doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernnant ».
Sur le RER A, les signaux ne sont même plus allumés mais repris directement en cabine. En cas de problème, ces signaux se rallument.
Le cas du RER A, dans son tronçon central, est différent des lignes Transilien car l’infrastructure est dédiée à cette ligne. Il en est de même sur les voies TGV. Même les trains de secours et de maintenance sont assurés par des motrices spécialement équipées.
Sur un tronçon de voie, la signalisation doit être exploitable par l’ensemble des trains qui y circulent.
Quant au respect des signaux, c’est une obligation. De plus, dans certaines configurations, il y a des boucles de rattrapage. Des balises sont placées entre les rails et déterminent si le train passe ou est en excès de vitesse (KVB).