3- Le conducteur et l’information
Une fois en ligne, le conducteur n’a qu’une vision partielle du plan de transport.
Si le régulateur à un vue générale de l’ensemble de la ligne, le conducteur, lui par contre, ne voit que les trains qu’il croise et ne perçoit la présence des trains voisins que grâce aux signaux qu’il rencontre.
La vitesse ainsi que les responsabilités techniques du conducteur, font de lui une sorte de pilote équipé d’œillère de sécurité ne lui permettant de consulter exclusivement que les informations relatives à la sécurité et la circulation de son train et donc de ses voyageurs.
En cas de perturbation, il lui est souvent difficile d’en connaitre l’origine.
Seule une communication avec le régulateur pourrait l’informer du motif précis de la perturbation, mais ce dernier étant centré sur l’incident en lui-même et les différents trains à contacter pour des modifications immédiates, il n’est que rarement en mesure d’informer l’ensemble des conducteurs (en périphérie de l’incident) via cette radio sol train qui constitue avant tout un outil de communication de sécurité.
https://meslignesnetu.transilien.com/2011/11/28/dans-la-peau-d%e2%80%99un-%e2%80%a6regulateur/
(à titre d’exemple, sur la vidéo du régulateur, en fin de film, vous pouvez aussi assister à une conversation radio..)
Le conducteur est donc isolé dans sa cabine pour des raisons de vigilance indispensables à la sécurité.
Il ne possède que deux outils de communication :
– Un téléphone portable, avec lequel il entre en contact avec le pôle d’appui de maintenance à distance, et
– La radio sol train qui lui permet d’être en contact (enregistré) avec les régulateurs du COT et les agents des différents postes d’aiguillage des secteurs qu’il traverse.
Lorsqu’il s’est acquitté de ses différentes mesures de sécurité, qu’il n’est pas en communication avec les régulateurs ou le pôle d’appui, lorsqu’il ne procède pas à un acte de maintenance et que la zone qu’il traverse est équipé de signaux suffisamment espacés pour ne pas risquer un « franchissement », à ce moment là, enfin, et s’il a connaissance d’une information précise, il peut réaliser une annonce à l’attention de ses voyageurs.
Il a pour cela une platine lui permettant de prendre la parole personnellement et certains trains sont désormais aussi équipés d’un système d’annonces pré enregistrées.
Cette intervention nécessaire et attendue des voyageurs n’est pas toujours simple à réaliser pour celui, qui, en cabine, doit maitriser un ensemble de paramètres relatifs à la sécurité.
Cependant l’information à bord reste l’une des évolutions principale de ce métier qui veut parvenir à trouver un moyen de recevoir et transmettre l’information, tout en la maitrisant pour qu’à aucun moyen elle ne puisse compromettre l’objectif du conducteur qui est, et restera avant tout, la sécurité de ses voyageurs.
Ce matin le conducteur du PEGU (arrivée à 8h22 ; rame 7B de mémoire) a annoncé l’arrivée en gare à Paris et souhaité une bonne journée aux voyageurs. C’est gratuit mais ça fait plaisir.