Le commentaire de BERCHAPEL la semaine passée, ainsi que vos différents retours sur le sujet des incivilités m’incitent à vous présenter plus en détail, l’organisation de la sureté ferroviaire.
A bord d’un train, ou seul sur un quai de gare il peut souvent être difficile de comprendre cette organisation qui s’avère essentielle pour la sérénité de chacun d’entre nous, je vous propose donc de faire un point aujourd’hui grâce à ce billet.
Un métier, des missions, les agents de la SUGE
La sureté ferroviaire s’organise autour de différents métiers qui ont chacun un rôle et des missions complémentaires, mais qui s’organisent tous autour du métier que vous connaissez le plus, celui d’agent de la SUrveillance GEnérale (SUGE).
Sur la ligne N, ils sont 81 à travailler 7 jours sur 7, 24h sur 24.
Vêtus de bleu, armés et équipés de moyens de communications adaptés, ils arpentent les gares et les trains de la ligne en réalisant essentiellement des missions de prévention et de dissuasion.
L’organisation de leurs missions quotidienne est établit en fonction des nécessités de l’actualité (prévention lors de travaux, missions de renfort, intervention sur incidents…) et des rapports et documents de sureté remplis via le 3117 ou dans les gares à la suite de chaque événement.
Ces documents permettent d’analyser les différents incidents et de déterminer les axes concernés pour ensuite établir un programme d’action et de mesures correctives ciblées.
De manière à être réactif, les agents sont en contact direct et permanent avec le PCNS (poste de commandement national de sureté) et le CGA (centre de gestion des appels Transilien, le numéro de telephone accessible à tous les voyageurs témoins d’une situation inacceptable, 3117), qui relaye 24h/24 aux équipes en missions, les différents appels des agents gares (via numéro interne), des voyageurs (via le 3117) et des bornes CGA.
Le 3117, Un numéro d’urgence à utiliser en cas de situation inacceptable
Ces appels sont déterminants pour les agents de la SUGE, car si leurs missions de dissuasion sont basées sur les rapports déjà émis, les missions d’intervention et de répression ne peuvent elles, avoir lieu qu’en cas d’informations précises et réactives, transmises en temps réel, au moment précis où l’incident se produit.
Même si les cas de flagrant délit existent, ils restent toutefois peu fréquents.
Il est bien connu que les comportements changent aux vues de l’uniforme.
En revanche, une information précise, le lieu de l’incident (gare, positions dans le train, destination du train…) et la description de l’individu au moment des faits, conduit, à des actions bien plus fructueuses.
De manière à améliorer leur impact sur la sureté de la ligne, les agents de la SUGE travaillent en rapport étroit avec les forces de l’ordre.
Ce lien permet une complémentarité tant au niveau des pouvoirs réglementaires que des moyens et actions déployés.
Certains événements d’insécurité fréquents concernent d’ailleurs autant les responsables de la sureté ferroviaire que les autorités locales.
C’est le cas par exemple de l’axe La Verrière/Rambouillet dont la présence de boites de nuit attire une population responsable de fréquents débordements en extrême matinée.
Pour faire face à ce phénomène, la SUGE travaille en étroite collaboration avec la police et la gendarmerie locale et créent ensemble, chaque weekend des missions de contrôle et de surveillance à proximité et dans l’enceinte de la gare, voire à bord des trains.
La présence des agents de la SUGE est aussi renforcée sur la totalité du parcours concerné et les différentes équipes en lien permanent pour un suivi précis de la situation.
De manière à ce que la sureté soit assurée sur l’ensemble de la ligne, entre les missions d’ilotage des gares et d’accompagnement des trains de la SUGE, des agents prestataires, basés en gare, assurent eux aussi une surveillance ciblée.
Des agents de sécurités répartis sur nos lignes
Sur la ligne N, 18 gares accueillent un agent de sécurité ou cynophile.
Leur mission est de veiller aussi bien sur les voyageurs que sur le personnel et les emprises ferroviaires.
En soirée, ces agents réalisent aussi des tournées dans tous les derniers trains de manière à mener des actions préventives sur chaque bout de ligne de chaque axe.
Que ce soit donc en gare grâce aux agents (guichet, accueil, sureté), sur les quai grâce aux bornes CGA dédiées aux appels d’urgence, que ce soit dans les trains grâce au conducteur ou au numéro 3117, vous devez à tout instant être en mesure d’alerter et être secouru.
Chaque jour des agents de la SUGE, des contrôleurs et des agents de sureté patrouillent et veillent sur vous dans les gares et les trains.
Mais comme il est difficile d’être partout en même temps et à chaque instant les agents de la SUGE ont aussi besoin de vous.
De vos témoignages (et c’est le rôle de notre bulle sureté et des différents rapports remplis en gare), de votre réactivité sur le terrain et de votre précision en matière d’heure et de lieu lors de vos appels au 3117.
Alors n’hésitez pas à nous transmettre vos témoignages, en gare et sur le blog pour analyse mais aussi sur le 3117 pour optimiser une intervention rapide et efficace!
Bonjour , entre La Défense et Saint-Cloud , je ne vois jamais les agents de la surete alors sois ils ne sont pas 81 ou sois il se cachent …
sur la ligne U ils sont pourtant assez présents en règle général et c’est tant mieux car certains trains sont parfois très agité . en revanche sur la N toujours le même constat presque unanime (du moins beaucoup d’usager le constate) trop peu de patrouille au delà de Versailles en direction de mantes ou plaisir . la portion entre plaisir et Versailles est souvent propices aux incivilités en tout genre et au delà tout se calme car les individus fauteur de trouble monté en gare de plaisir-grignon ou fontenay le fleury (souvent les mêmes arrêts concernés) descendent le plus souvent a saint cyr ou Versailles- chantiers. il serait vraiment nécessaire que des patrouilles sillonnent plus souvent les trains sur cette branche.
On signale sans arrêt également les trains amenant les lycéens de Bascan à Rambouillet remplis de fumeur de shit et de truc qui pue en tout genre et qui laisse la rame pitoyable dès 8h le matin…Et alors que dire des Rambouillet le week-end remplit également de fumeurs dans les carrés de places et à chaque fois, les SUGE ne sont jamais là, ou en tout cas on ne les voit JAMAIS et les agressions, dégradations parfois très visibles, bagarres et autres harcèlements et menaces se multiplient…Après, c’est pas à ces pauvres addict à candy crush auprès de qui il faut maintenant gueuler pour obtenir gain de cause mais à ceux qui sont au dessus qui les expédie sur des trains de pointe vide de tout fumeurs ou autres…
100% d’accord avec Doudou !
En tant qu’ex-lycéen j’ai fréquenté la ligne vers Rambouillet pendant 3 ans (et je la fréquente maintenant entre Les Essarts et Versailles voir Paris), et je peux affirmer que contrairement aux idées reçues les trains sont nettement moins bien fréquentés entre Les Essarts et Rambouillet qu’entre les Essarts et St-Quentin (surtout aux heures creuses et en contre-pointe).
Bonjour,
en conduisant mon fils au train de 16h59 en gare de Villepreux – Les Clayes direction Mantes samedi, nous avons vu trois jeunes embarquant dans une des voitures avec un scooter (en panne, volé … ?). Du fait du caractère dangereux de la situation en raison du carburant dans le réservoir, j’ose espérer que cela n’est pas autorisé. Aussi, du fait de l’absence de personnel SNCF pour rappeler à l’ordre les individus, un passager peut-il tirer le signal d’alarme à partir du moment où il estime que la sécurité des passagers est mise en jeu ?
Cordialement.
Bonjour,
Cette situation est tout à fait inacceptable.
Dans un tel cas, il est préférable de contacter le 3117 qui peut dépêcher sur place les autorités les plus aptes et rapides à intervenir.
Je contacte immédiatement le responsable de la sureté, qui pourra consulter les images des caméras de surveillance et mettre en place des mesures en conséquence.
Tiens, ça serait sympa un article sur la SUGE. Les prérogatives, la formation, peut-être 1 interview ou 2 ?
Bonjour,
Ce jour dans le train PORO à destination de Paris Montparnasse de 13h39 à La Verrière les contrôleurs sont montés au fond de la rame ils contrôlait et avançait petit à petit et avant leur arrivée on à vu plein de jeunes se sauver vers l’avant de la rame, c’est là qu’on voit ceux qui ont quelque chose à se reprocher.
Ah pendant les vacances, vous ne cesserez d’en voir des gamins qui court en voyant arriver des agents SNCF…Ils ont même peur des conducteurs maintenant !
Ce qui serait génial, c’est les contrôles couvrant toutes les issues (bon, ça nécessite un gros effectif de contrôleurs, mais ça serait tellement bon de voir, enfin, les fraudeurs se faire TOUS choper…)