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Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…épisode 2

Le train, malgré son aspect monumental, n’est qu’un géant aux roues d’argile, et lorsque l’automne sème ses feuilles mortes, ce dernier sait que le combat sera rude…

Le dépôt sur les voies que les feuilles provoquent en étant broyées et mouillées, handicape le train dans ses déplacements en provoquant une perte d’adhérence entre les roues et la voie.

Il doit alors respecter des limitations de vitesses pour ne pas être emporté par son poids lors de patinage ou d’enrayage, et se voit fortement diminué dans ses missions de service et de régularité.

Pour faire face à cet adversaire qu’est la feuille automnale, il est entouré de tout un Staff prêt à tout pour bien l’aiguiller.

Son programme est fin prêt et se décline en 4 plans.

Le Plan anti chute : Les zones de prolifération des feuilles mortes sont bien connues.

Elles s’épanouissent sur les axes de Rambouillet, Fontenay St Cyr et Houdan où les cours d’eau participent, par leur humidité, à accentuer le phénomène de pourrissement.

Le plan  d’attaque est alors simple et radical.

Tronçonner, élaguer, débroussailler jusqu’à totale disparition du danger.

Pour les arbres n’appartenant pas aux emprises SNCF, des filets sont mis en place pour empêcher les feuilles d’atteindre leur cible.

Mais parce que la nature est indomptable, le plan d’attaque ne s’arrête pas là.

Le Plan place nette : Lorsque les feuilles ont déjouées nos stratagèmes, c’est aux trains Karcher et Draisine d’enter en course.

Agissant de nuit, ils sont 3, pour les trains Karcher, à projeter sur les voies un jet à haute pression et 2 pour les trains draisines, équipés de brosse, à s’acharner sur les voies pour les décaper.

Cette manœuvre lente mais radicale, est ciblée sur les axes à risques et programmée sur des heures à faible circulation.

De plus, cette année, la ligne N teste un dispositif d’alerte météo qui lui permettra d’être informé en temps réel des violents changements de temps, responsables de la chute des feuilles.

Ce dispositif permettra alors d’anticiper au mieux ces phénomènes et d’intervenir à temps au bon endroit.

Le Plan d’adaptation : Entre temps le train reste vigilant et adapte sa vitesse à la zone qu’il emprunte.

Une cartographie est même créée pour l’aider à repérer les tronçons de voies nécessitant une technique de conduite adaptée.

Cette ruse permet de limiter des dégâts matériels qui restent malgré tout souvent inévitables.

Le Plan de remise en forme : Pendant tout l’automne les effectifs de maintenance sont augmentés et mobilisés sur le reprofilage des roues 24/24h 7/7j.

Il faut compter environ 1h pour remettre en état un simple essieu.

Un train en compte environ 38…

Au cours du mois de novembre 2010, 550 essieux ont été réparés.

Des stocks préventifs d’essieux sont même constitués de manière à limiter ces délais de maintenance.

C’est donc un combat acharné et titanesque que livrent chaque jour toutes ces équipes.

Le train à peut être des roues d’argile, mais c’est un géant qui ne s’avoue jamais vaincu !

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