Un dispositif pour améliorer la ponctualité en gare de Plaisir Grignon

La ponctualité des trains est le souci de chacun, car gros ou petit, chaque incident entraine de lourdes conséquences, à la fois sur la fluidité du trafic et sur le confort des voyageurs.

Ces retards peuvent être provoqués par des incidents majeurs (pblm matériel, de signalisation, de malaise voyageur, signal d’alarme…) ou par une accumulation de retards infimes (portes bloquées, affluence à quai en montée ou descente…) qui, mit bout à bout conduisent à un retard conséquent.

S’il est impossible d’anticiper les accidents, certains facteurs de retards peuvent être limités en les identifiant puis en trouvant des solutions adaptées.

C’est le cas des trains au départ de Montparnasse dont je vous parlais il y a quelques semaines, et tout récemment d’un dispositif mis en place en gare de Plaisir Grignon.

Les sillons, plus que l’emploi du temps des trains, un véritable rendez-vous.

Pour circuler, un train doit posséder une sorte de feuille de route, appelée sillon, qui lui indique à quelle heure et endroit précis il doit se trouver tout au long de son parcours.

Pour être conforme à cette programmation, nécessaire tant à la ponctualité qu’à la sécurité des voyageurs (plan d’occupation des voies), chaque arrêt en gare est lui aussi programmé à la seconde.

Le moindre incident, même le plus infime, peut alors avoir des conséquences sur la ponctualité des trains de l’ensemble d’un secteur.

Trains en gare, des arrêts chronométrés

Dans la série des retards anodins, qui n’ont l’air de rien, mais qui en s’accumulant, nuisent fortement à la ponctualité des trains et voyageurs, on rencontre bien évidemment, le phénomène des portes bloquées.

Lors des départs (comme en gare Montparnasse), où au cours de son trajet dans ses gares d’arrêt, le reflexe de maintenir la porte ouverte est chaque jour responsable de nombreux retards infimes, qui en s’accumulant au fil du trajet, impactent lourdement de nombreux voyageurs.

Pour mieux cerner ce phénomène, il faut comprendre que l’arrêt prévu en gare pour le service voyageur est lui aussi chronométré avec la plus grande précision.

Le conducteur, de sa cabine, respecte un protocole d’ouverture et de fermeture de porte en respectant la programmation de la gare dans laquelle il se trouve.

Dans certaines gares, ce protocole est difficile à assurer car les voyageurs en souhaitant anticiper la suite de leurs parcours (sortie, métro, bus…) se positionnent tous dans les mêmes voitures.

Les conséquences sont doubles.

Fluidité et confort

Le confort des voyageurs est d’abord fortement impacté par cette affluence massive, certains voyageurs sont même contraint à voyager debout alors que de nombreuses places restent disponibles à l’arrière du train.

L’autre conséquence est que délai nécessaire à la montée et descente des voyageurs est lui aussi augmenté, et le départ du train, par conséquent, repoussé de quelques minutes.

Le train, sans avoir rencontré le moindre incident, reprend donc sa marche avec un léger retard, qui ne lui permet plus d’être dans son sillon, c’est-à-dire d’être dans la marche programmée lui permettant de s’insérer parfaitement dans le reste des circulations.

Un nouvel accès contrôlé en gare de Plaisir Grignon

La gare de Plaisir Grignon, de part sa configuration, encourageait particulièrement ce phénomène.

Les voyageurs se positionnaient massivement en queue de train de manière à descendre face à la station d’arrêt de bus et à la sortie principale.

Pour limiter ce phénomène et permettre aux voyageurs de voyager assis en se répartissant dans l’ensemble du train, un second tourniquet de sortie a été ajouté dans le bureau voyageur.

Cette sortie, ainsi aménagée permet donc de fluidifier le passage des voyageurs en direction des lignes de bus.

Dans la même optique que l’opération de Montparnasse, ce dispositif-ci devrait permettre de gagner prés de 15 secondes sur chaque temps de stationnement en gare, et d’endiguer ainsi ce phénomène d’accumulation qui conduit régulièrement à des retards de plusieurs minutes.

Ces retards infimes, qui, sur le moment ne semblent pas conséquents,  représentent pourtant une part importante des retards « injustifiés » qui s’accumulent chaque jour.

Ce nouveau tourniquet installé en gare de Plaisir Grignon permettra-t-il d’agir sur ces retards infimes qui en s’accumulant de gare en gare touchent de nombreux voyageurs ?

Quelles pourraient être les actions similaires à appliquer aux gares dont la configuration ne permet pas un tel aménagement ?

Comme l’information est au cœur de nos préoccupations, comment donc définir ce type de retard lors des annonces en gare?

Trop souvent inclus dans des formulations trop générales, ces retards infimes qui deviennent important sont souvent difficiles à communiquer, quel terme pourrait selon vous correspondre ?