Un défaut d'alimentation électrique lié à une cause externe à la SNCF a interrompu les circulations de vos lignes N & U durant la journée du 14 avril. Revenons sur le déroulé des événements.
© Crédit photo de couverture : Arnaud Février
08h05 : un défaut d’alimentation électrique est signalé dans le secteur de Porchefontaine.
Ce défaut s’explique par l’impossibilité de notre fournisseur d’électricité, RTE (Réseau de Transport d’Électricité), à alimenter la sous-station électrique de Porchefontaine, qui couvre notamment la zone de Versailles–Chantiers.
Qu’est-ce qu’une sous-station électrique ?
Une sous-station alimente une section de ligne du réseau ferré en énergie électrique.
Chaque ligne est donc alimentée en électricité par plusieurs sous-stations. RTE (Réseau de Transport d’Électricité), par le biais de son réseau électrique alternatif à haute tension, fournit de la haute tension à ces sous-stations, qui ont ensuite la charge de la rendre utilisable par les trains.
Or, il s’agit d’un nœud ferroviaire stratégique où se croisent des trains des lignes C, N, U, TER Rémi – Centre–Val de Loire (Paris <> Chartres/Le Mans), Nomad (Paris <> Granville) et TGV Le Havre <> Marseille. En pleine heure de pointe du matin, compte-tenu de la densité et de la mixité des circulations, le moindre « grain de sable » peut donc prendre des proportions conséquentes sur la fluidité du trafic si rien n’est fait rapidement.
Des mesures de rétention des trains déjà engagés en ligne doivent donc être prises pour éviter la formation d’un « effet bouchon » avec un nombre de trains bloqués trop conséquent.
08h20 : une solution alternative est mise en place pour compenser le défaut d’alimentation électrique.
Ce sont les sous-stations électriques voisines de Saint-Cyr et de Ouest–Ceinture (près de la porte de Vanves) qui prennent le relais pour assurer une alimentation électrique dans le secteur de Versailles/Porchefontaine. Cependant, s’agissant d’une solution de secours, la tension fournie est limitée, ce qui ne permet pas l’utilisation des infrastructures à leur pleine capacité.
08h48 : un scenario des circulations tenant compte de la situation est acté.
Compte-tenu du diagnostic des équipes RTE et du diagnostic des équipes SNCF, il est décidé d’interrompre les circulations sur le tronçon Paris–Montparnasse <> Versailles–Chantiers et de maintenir un nombre réduit de circulations entre Rambouillet, Dreux, Plaisir – Grignon, Mantes-la-Jolie et Versailles–Chantiers. En effet, cette dernière n’est pas conçue pour pouvoir réceptionner autant de trains terminus.
Quant à ligne U, elle est interrompue pour éviter des répercussions sur la ligne L, avec qui elle partage ses voies.
La ligne C est également interrompue sur le tronçon Saint-Quentin-en-Yvelines / Versailles–Château <> Champs de Mars – Tour Eiffel ainsi que Versailles–Chantiers <> Massy – Palaiseau, toujours dans l’optique de limiter la portée des perturbations. En l’occurrence, elle permet ici de ne pas affecter le reste de la ligne C et potentiellement les autres lignes avec lesquelles elle partage ses voies (ligne H au nord, TER et Intercités au départ de Paris–Austerlitz…)
La stratégie appliquée permet d’utiliser la capacité électrique résiduelle pour acheminer en priorité les voyageurs de la grande couronne francilienne, qui ont le moins d’alternatives, vers Versailles–Chantiers afin de leur permettre de rejoindre par la voie publique Versailles–Rive Droite sur la ligne L, non impactée, en direction de La Défense et Paris via les correspondances.
Du côté de la banlieue plus proche de Paris (Viroflay à Vanves), les voyageurs sont invités à se reporter sur la ligne L également (pour Viroflay, Chaville et Sèvres notamment) mais aussi les lignes de tramway (T2, T6), de bus de ville et de métro (lignes 9; 10; 12; 13…).
Mais avant d’interrompre les circulations, il faut s’assurer que la quinzaine de trains engagés sur le tronçon Versailles <> Paris soient sortis de celui-ci. La dernière circulation engagée passe à 9h40.
D’abord estimée par les équipes SNCF à 11h30 de manière forfaitaire, les retours effectués par les équipes RTE dans le courant de la matinée laissent ensuite penser que l’interruption sera nécessaire jusqu’à la fin de service, d’où les modifications apportées à l’information voyageurs en milieu de matinée.
11h : une tournée d’inspection est menée les équipes de RTE.
Une première visite préalable des équipes de RTE n’a pas permis d’identifier de défaut apparent. Elles commencent donc une analyse plus précise des 2 lignes électriques impactées avec d’autres outils. Il y a 2 lignes à haute tension qui alimentent la sous-station de Porchefontaine : chaque ligne à analyser fait une dizaine de kilomètres.
13h15 : le défaut a été identifié sur le câble.
Les équipes de RTE réalimentent progressivement la sous-station de Porchefontaine. Des tests sont maintenant réalisés afin de vérifier que tout fonctionne correctement.
14h04 : suite à la réalimentation de la sous-station, les équipes SNCF sont maintenant en train de procéder à la réalimentation progressive des différentes caténaires (câbles suspendus alimentant les trains en électricité) afin de permettre la reprise normale des circulations.
14h15 : l’autorisation de reprise des circulations est donnée, sans aucune restriction.
Les tests ont été concluants et les caténaires sont effectivement toutes réalimentées.
14h58 : la circulation des trains peut reprendre sur les lignes N & U.
Le temps de repositionner correctement les rames et les conducteurs au bon endroit, au bon moment, les premiers trains à pouvoir repartir sont les suivants :
- ROPO (Paris–Montparnasse 15h05 > Rambouillet 16h11)
- GOPI (Paris–Montparnasse 15h20 > Plaisir – Grignon 16h05)
- VERI (La Défense 15h15 > La Verrière 15h56)
- DEFI (La Verrière 15h20 > La Défense 16h02)
Nous sommes navrés pour les conditions de transport particulièrement pénibles sur vos deux lignes durant cette journée; je reste à votre écoute dans le cas où vous auriez des retours sur certains aspects de votre trajet en particulier : ils seront transmis en interne.
Qu’il y ait un incident est une chose, c’est honnêtement pas si grave, et pour une fois, ce n’est pas imputable à SNCF/Transilien. Le seul truc qui est insupportable, c’est à nouveau le motif abscond utilisé pour justifier la perturbation. C’est pas normal que ça soit REMI qui donne le vrai motif à chaque fois.
Bonjour MattA,
Je vous remercie pour votre retour; pour en avoir parlé ensemble précédemment, je continue à comprendre votre agacement vis-à-vis du motif « panne sur les installations du gestionnaire de réseau ». Mais malheureusement, depuis nos derniers échanges, la situation n’a pas évolué : c’est une décision ferme et définitive prise par Transilien qui ne s’applique donc qu’à son périmètre uniquement et non à TER Rémi. Cependant, la situation de vendredi dernier étant inhabituelle voire rarissime, le motif a été modifié au cours de la journée en « défaillance/défaut du fournisseur d’électricité » pour être plus représentative de celle-ci.
Bon après-midi à vous.
Bonjour,
N’ayant pas trouvé d’article en rapport avec le sujet,
j’exprime de nouveau mon ras le bol, concernant l’inaction de la SNCF pour faire respecter l’interdiction de fumer dans les trains, et les gares.
Et bien sûr, une fois de plus, pas de présence de la SUGE !
J’ai du reprendre un fumeur, installé sur le marchepied du train PORO, départ 16h52 ce Dimanche 30 Avril, après qu’il nous ait bien enfumé, dans le train.
Si la SNCF ne fait pas respecter la loi, je la ferai appliquer via la justice.
Bonne journée
Bonjour Phil78,
Je regrette que vous ayez été de nouveau confronté à une telle situation. De manière plus globale, face à une situation d’insécurité ou d’incivilité, je me permets de vous rappeler le numéro d’alerte SNCF (appel au 31 17 ou SMS au 31 17 7) qui permet d’être mis en relation avec les équipes compétentes sur le sujet.
Bien que je comprenne votre ressenti, je vous confirme que les équipes de la sûreté ferroviaire et celles de la médiation poursuivent leurs efforts. Mais elles ne peuvent, du fait de leur nombre et de l’étendue des lignes N & U, couvrir la totalité des trains à un instant T, d’où le fait qu’ils fonctionnent en système de « rondes » afin de maximiser leur périmètre d’intervention et agir face à un maximum de situations dans la mesure du possible.
C’est ainsi qu’en 2022, 473 procès-verbaux ont été dressés pour cette infraction. En complément, l’interdiction de fumer dans l’ensemble de la gare et à bord des trains est rappelée régulièrement par voie d’affichage et par annonces sonores.
Bonne journée à vous également.
Bonjour Adam,
Merci pour votre réponse, et
désolé pour ma réponse tardive.
Cela s’est reproduit aujourd’hui, au départ de Rambouillet par le PORO de 15h52, ce Lundi 8 Mai, le fumeur nous ayant enfumé dans le wagon, et posté sur le marchepied du train.
Aucune SUGE présente, bien évidemment.
Je ne suis pas intervenu cette fois-ci, vu que ce n’est pas mon travail.
Le sous effectif de la police ferroviaire n’est pas le problème du voyageur.
Force est de constater le fiasco que Les 31177 et 3117, en effet, les fauteurs de troubles, dont les fumeurs, sont toujours en terrain conquis.
A l’heure où on nous rabat les oreilles avec le 0 carbone, pour le respect de l’environnement, il faut arrêter les doubles discours.
Tout ce que je constate, c’est la préservation des intérêts des cigarettier et non la santé publique.
La SNCF, faisant de la com, et ne prenant toujours pas de mesure concrète, pour faite prendre leur risque aux fumeurs, en les contraignant, je vais donc saisir le tribunal compétent pour l’y obliger.
Bonne journée à vous