Les agents au statut n'ont probablement pas envie de se retrouver en position d'espèce menacée comme à la Poste ou France Télécom/Orange où l'on a bien vu ce que cela a donné (harcèlements, burn-outs,suicides...)
Le statut n'est pas seulement une sécurité relative de l'emploi (les licenciements pour faute sont toujours possibles) mais un ensemble de règles s'appliquant aux cheminots. Par exemple, la suppression du statut diminuera mécaniquement le quorum d'agents soumis aux exercices de notation annuels et donc l'évolution des agents qui resteront au statut.
Pour les problèmes que peuvent rencontrer les usagers avec les retards et suppressions de trains, il est intéressant de remonter aux causes.
Les 2 causes principales sont la vétusté du réseau (et les travaux de rénovation en découlant) et la vétusté des trains.
La vétusté du réseau est liée à la politique du tout TGV qui a prévalu à l'époque où les choix stratégiques de la SNCF se faisaient au ministère des transports.
La vétusté des trains est liée à la volonté/capactité/diligence de la région Île de France via île de france mobilité (ex-STIF) à commander de nouveaux trains.
Le coût du kilomètre ferré est certes plus cher en France. Il faut tout de même rappeler qu'aucun pays européen n'a un réseau avec une densité comparable et qu'un certain nombre de lignes fortement déficitaires sont maintenues en exploitation par nécessité de service public à la demande de l'état.
Pour ce qui est des travaux du réseau, le recours à des entreprises externe a augmenté leur coût et leur durée, les entreprises externes n'ayant pas la même connaissance des sites où ils interviennent que les cheminots de la zone en question.
Cela a même conduit aux pannes totales de Montparnasse à la suite de l'installation d'équipements chargés de gérer la LGV Tours-Bordeaux, LGV gérée par Lisea (entreprise possédée par Vinci, CDC, Meridiam et Ardian)...
Que le gouvernement souhaite réformer la SNCF, pourquoi pas. Mais comment réformer utilement en se basant sur un rapport bâclé (Spinetta avait au départ 1 an, puis 6 mois, puis 3 mois pour faire le rapport), sans avoir fait d'audit ou d'expertise, sans avoir écouté les professionnels que sont les cheminots, sans se poser la question de la responsabilité de l'état et des collectivités sur la situation actuelle.
Et puis on peut se demander si la ministre actuelle des transports, Elisabeth Borne, est qualifiée pour mener cette réforme. Après tout, elle a été directrice de la stratégie à la SNCF de 2002 à 2007 et était donc en charge de préparer l'avenir de la SNCF...
L'effondrement du Fret est, à mon avis, lié à un effet de ciseau de 3 causes: la mauvaise gestion du Fret par la direction de la SNCF de l'époque, la libéralisation des transports de marchandise à l'échelle européenne et le renoncement de l'État sur toute idée de limitation des poids lourds en circulation en France (l'exemple des portiques éco-taxe étant un modèle du genre).
À mes yeux, la grève n'est que la conséquence logique de la situation actuelle:
-un gouvernement qui veut faire passer son projet par la force en n'excluant pas le passage en force via ordonnances, sans possibilité pour les députés de faire leur travail mais qui annonce vouloir écouter les cheminots !?
-une direction qui sait très bien que les réformes envisagées ne servent ni les usagers, ni les cheminots, ni la SNCF et qui ne prend aucune position sur le dossier
-des cheminots qui ne veulent pas être les dindons de la farce, qui ont signé des contrats avec des avantages et des inconvénients et qui veulent le respect de leur contrat et d'eux-mêmes
Enfin, puisque vous n'en avez pas parlé, il serait intéressant d'évaluer la dette de la SNCF à l'aune de la frénésie de rachats d'entreprises et d'investissements en France et à l'étranger réalisés depuis plusieurs années...
En effet, il n'y avait plus personne au guichet à St Cyr à ce moment-là. À mon avis, ça a peut-être un lien avec le fait d'avoir vu à quoi ressemble un être humain percuté par un train qui roule à 130 Km/h...
Les agents au statut n'ont probablement pas envie de se retrouver en position d'espèce menacée comme à la Poste ou France Télécom/Orange où l'on a bien vu ce que cela a donné (harcèlements, burn-outs,suicides...)
Le statut n'est pas seulement une sécurité relative de l'emploi (les licenciements pour faute sont toujours possibles) mais un ensemble de règles s'appliquant aux cheminots. Par exemple, la suppression du statut diminuera mécaniquement le quorum d'agents soumis aux exercices de notation annuels et donc l'évolution des agents qui resteront au statut.
Pour les problèmes que peuvent rencontrer les usagers avec les retards et suppressions de trains, il est intéressant de remonter aux causes.
Les 2 causes principales sont la vétusté du réseau (et les travaux de rénovation en découlant) et la vétusté des trains.
La vétusté du réseau est liée à la politique du tout TGV qui a prévalu à l'époque où les choix stratégiques de la SNCF se faisaient au ministère des transports.
La vétusté des trains est liée à la volonté/capactité/diligence de la région Île de France via île de france mobilité (ex-STIF) à commander de nouveaux trains.
Le coût du kilomètre ferré est certes plus cher en France. Il faut tout de même rappeler qu'aucun pays européen n'a un réseau avec une densité comparable et qu'un certain nombre de lignes fortement déficitaires sont maintenues en exploitation par nécessité de service public à la demande de l'état.
Pour ce qui est des travaux du réseau, le recours à des entreprises externe a augmenté leur coût et leur durée, les entreprises externes n'ayant pas la même connaissance des sites où ils interviennent que les cheminots de la zone en question.
Cela a même conduit aux pannes totales de Montparnasse à la suite de l'installation d'équipements chargés de gérer la LGV Tours-Bordeaux, LGV gérée par Lisea (entreprise possédée par Vinci, CDC, Meridiam et Ardian)...
Que le gouvernement souhaite réformer la SNCF, pourquoi pas. Mais comment réformer utilement en se basant sur un rapport bâclé (Spinetta avait au départ 1 an, puis 6 mois, puis 3 mois pour faire le rapport), sans avoir fait d'audit ou d'expertise, sans avoir écouté les professionnels que sont les cheminots, sans se poser la question de la responsabilité de l'état et des collectivités sur la situation actuelle.
Et puis on peut se demander si la ministre actuelle des transports, Elisabeth Borne, est qualifiée pour mener cette réforme. Après tout, elle a été directrice de la stratégie à la SNCF de 2002 à 2007 et était donc en charge de préparer l'avenir de la SNCF...
L'effondrement du Fret est, à mon avis, lié à un effet de ciseau de 3 causes: la mauvaise gestion du Fret par la direction de la SNCF de l'époque, la libéralisation des transports de marchandise à l'échelle européenne et le renoncement de l'État sur toute idée de limitation des poids lourds en circulation en France (l'exemple des portiques éco-taxe étant un modèle du genre).
À mes yeux, la grève n'est que la conséquence logique de la situation actuelle:
-un gouvernement qui veut faire passer son projet par la force en n'excluant pas le passage en force via ordonnances, sans possibilité pour les députés de faire leur travail mais qui annonce vouloir écouter les cheminots !?
-une direction qui sait très bien que les réformes envisagées ne servent ni les usagers, ni les cheminots, ni la SNCF et qui ne prend aucune position sur le dossier
-des cheminots qui ne veulent pas être les dindons de la farce, qui ont signé des contrats avec des avantages et des inconvénients et qui veulent le respect de leur contrat et d'eux-mêmes
Enfin, puisque vous n'en avez pas parlé, il serait intéressant d'évaluer la dette de la SNCF à l'aune de la frénésie de rachats d'entreprises et d'investissements en France et à l'étranger réalisés depuis plusieurs années...
En effet, il n'y avait plus personne au guichet à St Cyr à ce moment-là. À mon avis, ça a peut-être un lien avec le fait d'avoir vu à quoi ressemble un être humain percuté par un train qui roule à 130 Km/h...