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C’était le 09 novembre…

Notre rencontre à la Une de la semaine dernière abordait le sujet de la campagne automnale et des moyens mis en place pour limiter les conséquences des feuilles mortes sur la circulation de la ligne N.

Vous avez été nombreux à nous interroger sur les conséquences techniques que peuvent avoir de simples feuilles mortes sur le matériel roulant.

Comment un dépôt gras peut-il perturber autant le trafic et même parvenir à endommager un train ?

Pourquoi faut-il tant de temps pour réparer un train ?

Pourquoi y a-t-il autant de suppressions là où il ne devrait y avoir au pire que des retards ?

Les suppressions, nombreuses ces dernières semaines, résultent du nombre de train endommagé par le phénomène d’enrayage.

J’aborde ce sujet dans le billet adaptation automnale.

En ce qui concerne le matériel, ce phénomène est un véritable fléau qui nous poursuit depuis le début de l’automne.

Les feuilles mortes s’immiscent sur les voies malgré tous les procédés mis en place pour les maitriser, formant un dépôt gras sur les voies, elles divisent par 3 l’adhérence des roues sur les rails.

De ce fait, l’intensité du frottement provoqué lors d’un enrayage lime littéralement la roue.

Ces dernières se bloquent mais le train continue d’avancer, c’est le même phénomène qu’une voiture sur une plaque de verglas.

Le point de contact de la roue sur le rail forme alors un méplat, c’est-à-dire que la roue n’est plus ronde.

Le train doit alors être reçu en centre de maintenance, pour reprofiler sa,ou, bien souvent, ses roues.

Le reprofilage est l’acte de maintenance qui consiste à redécouper la roue en retirant de façon uniforme quelques millimètres de manière à lui rendre sa forme parfaite.

C’est la photo que j’ai utilisé pour la dernière bloguinette.

Cette réparation nécessite environ 1h, il en faut 8 pour réparer 4 essieux.

Un train comptant environ 30 roues, le délai est de ce fait d’autant plus conséquent…

Lorsque le seuil maximal de reprofilage est atteint, il faut remplacer le bloc de roues entier, la rame est alors imobilisée  3 jours consécutifs.

Malgré les stocks d’essieux constitués en prévision de cette période difficile et l’augmentation des effectifs du personnel des centres de maintenance, le nombre de trains endommagé est trop important pour assurer la régularité de la ligne.

Un suivi quotidien des rames impactées et des délais de réparation nécessaires permet d’établir chaque jour une adaptation du plan de transport basée sur les effectifs disponibles pour le lendemain.

Ces modifications du plan de transport vous sont communiquées chaque jour 24h à l’avance en gare mais aussi sur le site transilien et la radio flash info trafic.

2 commentaires pour “C’était le 09 novembre…”

  1. Bernard dit :

    Bonjour,

    Dites nous ; à force de redécouper les roues, un de ces jours nous annoncerez vous qu’il va falloir baisser le niveau des quais avec le sempiternel message…. »veuillez nous excuser de la gêne occasionnée » ???

    Au fait , hier 17/11 le soir sur l’axe Montparnasse-Rambouillet vers 18H , serait-ce un brin d’herbe humide, une feuille morte, une brindille , qui a mis le « bazar » pendant près de 2 heures sur tous les trains….parce qu’en gare de la Verrière les infos distillées sur les quais étaient plutôt…absentes !

  2. Bonjour,

    Les roues sont reprofilées jusqu’à un certain seuil, au delà il faut tout changer.

    En ce qui concerne l’incident d’hier, il s’agissait d’un acte de malveillance, je prépare d’ailleurs un billet sur ce sujet, car la circulation a effectivement été très impactée.

Les commentaires sont fermés.

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