La circulation de vos trains a été fortement perturbée hier, en fin de journée, en raison d’un incident sur la voie. Je vous propose ici de faire le point.
A 18h25, la panne d’un système d’aiguillage à la sortie de la gare Montparnasse paralyse le trafic.Les aiguilles sont des installations qui permettent d’orienter les trains d’une voie à l’autre. Sans elles, impossible d’organiser le plan de transport et de gérer les plans d’occupation des voies, de réception en gare et d’itinéraire des trains. 
A cet instant, il est donc impossible d’utiliser la voie 1 de Montparnasse.
Au Centre Opérationnel Transilien, les responsables du plan de transport et de la régulation déterminent les mesures à mettre en place pour assurer malgré tout une circulation sur les secteurs où la circulation reste possible.
La circulation est alors réorganisée pour faire circuler tous les trains sur la voie 1 bis (seule voie banlieue utilisable) en desserte directe pour fluidifier le trafic et ne pas engorger l’entrée de la gare utilisée par les trains TGV, TER, Intercité. Les missions Paris Sèvres sont supprimées pour préserver la capacité d’occupation des voies, enfin les trains Mantes/Plaisir/Rambouillet – Paris sont rendus omnibus entre les gares de Versailles et Montparnasse pour permettre une desserte équilibrée de l’ensemble des gares.
A 18h39, une alerte est déclenchée par un conducteur signalant la présence d’un individu accroché à un TGV. Au COT le coordonnateur régional contacte les agents de la SUGE présents en gare et la police pour une intervention urgente.
L’intervention des services de maintenance sur l’aiguille de Montparnasse permettent une restitution de la voie 1. Informé, les responsables du plan de transport définissent les trains pouvant bénéficier au plus vite de cette restitution, c’est le train ROPO de 20h35 qui est ainsi le premier à pouvoir circuler avec une desserte normale.
Merci Amélie mais je ne comprends toujours pas pourquoi ce choix systématique de supprimer toutes les dessertes entre Vanves et Viroflay.
Qu’on supprime le Paris Sévres pour fluidifier pourquoi pas, mais la non desserte ca commence à devnir vraiment pénible. Nous aussi on a des enfants et des baby sitters à libérer … à l’heure!
Vue l’allure des trains hier entre Paris et Versailles (quasi a l’arret à Vanves et Clamart), des arrets n’auraient pas retardés grand monde!
Bonjour,
Les modifications du plan de transport sont toujours réalisées avec une vision globale du trafic. Il faut analyser et anticiper un certain nombre de paramètres techniques comme la capacité d’occupation des voies, les gares permettant de réaliser le retournement des trains, la capacité des aiguilles orientant sur le bon secteur… et toujours anticiper les conséquences qu’auront les retards provoqués sur un train, à tout moment de la suite du parcours qu’il doit réaliser.
Ainsi le scénario qui a été appliqué nécessite la suppression des arrêts entre Versailles et Montparnasse pour permettre à plus de trains de circuler. C’est une mesure d’urgence visant à ne pas saturer l’axe déjà affecté par un incident et ne pas répercuter ce retard croissant sur les trains devant se rendre en bout de ligne. Le fait de faire circuler des trains direct permet de faire passer approximativement deux fois plus de trains, ce qui affecte ainsi moins de voyageurs et évite l’accumulation de retard à chaque arrêt d’une desserte maintenue omnibus. La gestion du plan de transport doit se faire avec une vision globale pour l’intérêt de l’ensemble des voyageurs. La suppression d’un train, si elle parait bien évidemment injuste aux 200 voyageurs souhaitant l’emprunter, permet cependant aux voyageurs des 10 trains suivants de ne pas (ou moins) être affectés par la perturbation. Les décisions mises en place sont donc toujours définies dans l’objectif d’impacter le moins possible la majorité des voyageurs et rétablir au plus vite une circulation fiable.
J’explique plus en détail ce sujet dans les trois billets suivants:
http://meslignesnetu.transilien.com/2011/12/02/dans-la-peau-d%e2%80%99un%e2%80%a6gestionnaire-du-plan-de-transport/
http://meslignesnetu.transilien.com/2011/11/22/comment-ca-marche%e2%80%a6la-gestion-du-plan-de-transport/
http://meslignesnetu.transilien.com/2011/11/28/dans-la-peau-d%e2%80%99un-%e2%80%a6regulateur/
Merci pour ce retour. A Versailles Chantiers, nous avons entendu les deux explications mais une sur la « radio » (la personne sur les voies) et l’autre (l’aiguillage) par les annonces sonores. Du coup, les gens sur les quais disaient que c’était n’importe quoi, certains ont même dit que c’était à cause de la grève, qu’il fallait bien trouver des prétextes, etc. Pour la ligne de Dreux, on a entendu que le train venait de partir de Montparnasse, pendant que l’affichage indiquait qu’il allait arriver d’ici 8 minutes mais ensuite c’était indiqué 20 minutes, on a vu passer d’abord un Plaisir puis un Mantes (et heureusement qu’il y avait des annonces à bord du train, il y a des gens qui ont failli monter dedans -même si ces trains auraient permis d’avoir la correspondance avec le Dreux à Plaisir-). En tout 30 minutes de retard. Les annonces qui sont différentes énervent un peu les passagers, il faudrait vraiment arriver à coordonner un peu mieux.
Bonjour
Votre retour sur le contenu des annonces réalisées en cas d’incident est intéressant et suscite régulièrement de nombreux échanges. Définir le degré de précision d’une information en temps réel est chose complexe, car au moment où l’incident se produit, il est impossible de connaitre précisément l’intégralité de ses tenants et aboutissants.
L’information communiquée cherche alors à être à la fois la plus rapide possible et la plus précise…
Dans notre cas, l’incident majeur était l’incident sur la voie. Il est d’ailleurs annoncé dans un premier temps « incident sur la voie » tant que l’on ne sait pas précisément de quel incident il s’agit. Puis un autre incident survient…sur le moment on sait que les répercutions peuvent être importantes, mais tout dépend du délai d’intervention visant à isoler le problème, du comportement de l’individu, de son positionnement/déplacement sur les voies… Le choix de transparence est donc de communiquer aussi cet incident. A cet instant, il s’agit de ce que l’on nomme en interne « un sur-incident », c’est à dire un incident supplémentaire qui vient aggraver la perturbation et perturber les mesures mises en place pour gérer le premier incident.
Finalement, l’intervention de la police et des agents de la SUGE a permit de régler rapidement ce second incident et de limiter son impact sur le trafic. De ce fait, il n’a pas été repris par la suite par tous les outils de communication.
Mais comment faire alors?
Informer sur le seul premier incident revient à cacher une partie de la réalité ou prendre le risque de ne pas être réactif en cas où ce deuxième incident prend plus d’ampleur que le premier…? Les voyageurs présent de ce second incident seraient de leur côté convaincu que les annonces cachent la réalité…
Ou doit on informer de tous les incidents qui surviennent et annoncer ainsi plusieurs événements au risque que les voyageurs ne voient dans cette accumulation qu’une manière maladroite de mentir?
Le mouvement de grève n’a en rien affecté le plan de transport du 8 octobre, mais de nombreux voyageurs ont vu dans ces incidents la manifestation du mouvement social, pourtant, les annonces ont été réalisée en toute transparence…
Que faire!? N’hésitez pas à nous donner votre avis sur ce point qui est un point crucial dans la qualité et la pertinence des informations que nous créons et que vous recevez…!
Bonjour
Retour d’expérience. En gare de Montparnasse, d’abord des personnes sur les voies. Premier SOPI supprimé, comme d’habitude, c’est systématique quel que soit le problème et où qu’il se situât. Donc pas de train pour rentrer. On attend le suivant, indiqué à l’heure sur les panneaux. Problème, l’appli transilien elle, dit que les deux suivants seront supprimés. Et bien elle avait raison! Quel devin cette appli! Mais les panneaux alors? Est-ce qu’on nous cacherait pas la vérité? Et comme par hasard, les trains sont supprimés juste avant l’horaire. On entend alors l’annonce magique « trafic ralenti ». Ralenti vous dites? Mais il n’y a pas de train!? Bizarre, moi j’aurais dit au minimum « perturbé ». Puis la sentence tombe : c’est un problème d’aiguillage (tiens, où sont les gens sur les voies?) et il faut aller à Versailles pour revenir dans l’autre sens. Mais oui bien sûr, en prenant le train bondé vers Rambouillet affiché avec 5 minutes de retard alors qu’il en cumule déjà 15, tout ça pour sans doute ne jamais avoir de train dans l’autre sens. Ben non dans ce cas on se rabat sur la RATP et les pieds. Chouette balade au bords des voies. On a pu y voir un train se traînant vers Versailles à la vitesse… d’un piéton, et deux agents de la SNCF en train de scruter un aiguillage à hauteur de Malakoff. Tout s’explique! C’était donc eux les gens sur les voies!
Heureusement que j’habite pas trop loin, je plains sincèrement ceux qui ne peuvent rentrer chez eux autrement qu’avec la SNCF et les infos moisies qu’elle distille.
Bonsoir,
Merci Mme Breton pour ce billet. Je pense effectivement que dans ce cas (la liste n’est pas longue non-plus…), il fallait informer des deux incidents.
Bien cordialement.
Bonsoir,
Ce soir, ROPO de 22h35. Plusieurs fumeurs à PMP sur le quai, au moins une vingtaine. Aucune verbalisation malgré la présence de la SUGE (!).
Ensuite, dans le train, heureusement personne fume mais alors la moitié du train met les pieds sur les sièges. Evidemment, les sièges sont alors couvertes de poussière et les gens ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de s’essuyer les pieds sur les sièges. Constat désolant.