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Retour sur la soirée du 14 juin : accident grave de personne à Fontenay-le-Fleury

Le trafic a été interrompu entre Plaisir – Grignon et Saint-Cyr durant 2 heures en fin d'après-midi/début de soirée. Revenons sur le déroulé des événements.

© Crédit photo de couverture : Arnaud Février

CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS

🕘 16h18 : une personne est heurtée par un train au niveau de Fontenay-le-Fleury
Il s’agit du train DAPO (Paris–Montparnasse 15h58 > Dreux 17h09), qui, étant semi-direct Paris > Versailles > Plaisir, passait à 100 km/h sur la voie 1. Son conducteur freine alors d’urgence. Conformément aux procédures de sécurité, il émet dans la foulée une alerte radio : il s’agit d’une alerte de sécurité qui interrompt les circulations dans un périmètre alentour défini pour éviter tout suraccident.
Aucun train ne peut donc circuler entre Saint-Cyr et Plaisir – Grignon, et ce, dans les deux sens.
Des allers-retours partiels seront progressivement mis en place au cours de la pointe de soirée :

  • Entre Paris–Montparnasse et Sèvres–Rive Gauche pour limiter l’impact des suppressions des trains Paris–Plaisir et Paris–Mantes qui desservent habituellement ce tronçon (4 allers-retours)
  • Entre Plaisir – Grignon et Dreux (2 allers-retours)
  • Entre Plaisir – Grignon et Mantes-la-Jolie (2 allers-retours)
Schéma de la situation à partir de 16h18 – cliquez sur l’image pour l’agrandir.

🕘 17h00 : l’officier de police judiciaire, qui a été avisé dans les minutes suivant l’accident, arrive sur place
Seul responsable de la bonne tenue de l’enquête, c’est également lui qui fixe les conditions de la reprise des circulations. Il doit effectuer ses constatations et auditionner les témoins.

🕘 17h05 : les pompes funèbres, également contactées au préalable, arrivent sur place
Cependant, ils ne peuvent intervenir pour le moment car ils doivent laisser l’officier de police judiciaire mener son enquête.

🕘 17h15 : l’évacuation du train DAPO se termine
Au total, 300 personnes étaient présentes à bord. Cette évacuation a eu lieu en parallèle des événements cités précédemment et après mise en place de brise-vues pour protéger visuellement la zone concernée par l’accident.

🕘 17h55 : l’officier de police judiciaire donne aux pompes funèbres l’autorisation d’intervenir

🕘 18h10 : le conducteur de relève arrive sur place
Également contacté dans les minutes qui ont suivi l’accident, il va remplacer celui du train DAPO qui a été témoin de l’accident afin qu’il puisse être pris en charge.

🕘 18h28 : les pompes funèbres terminent leur intervention
Le trafic va pouvoir reprendre d’ici quelques minutes et le train DAPO, qui a préalablement fait l’objet de vérifications techniques tout comme la voie, va pouvoir repartir.

🕘 18h37 : l’autorisation de reprise du trafic entre Saint-Cyr et Plaisir – Grignon est donnée
Néanmoins, cette reprise va se faire très progressivement. En effet, les perturbations ont désorganisé le plan de transport : les rames et les conducteurs ne se trouvent plus forcément au bon endroit, au bon moment pour assurer les différentes circulations.
Les premiers trains à pouvoir partir sont :

  • le train MOPI (Paris–Montparnasse 18h35 > Mantes-la-Jolie 19h57)
  • le train DAPO (Paris–Montparnasse 18h58 > Dreux 20h09)

🕘 21h08 : le trafic revient totalement à la normale

LES NOTIONS FERROVIAIRES À RETENIR

La durée moyenne d’une interruption en cas d’accident de personne est d’environ 2 heures (3 h pour les TGV) :

  • la circulation est interrompue dans les 2 sens afin d’éviter tout suraccident et permettre aux différents intervenants d’agir dans la zone de l’accident en toute sécurité;
  • un officier de police judiciaire est avisé, et se rend sur place : il doit mener son enquête, effectuer ses constatations et auditionner les témoins;
  • si la personne victime de l’accident est blessée, elle est évacuée et prise en charge par les pompiers; si elle est décédée, les pompes funèbres sont sollicitées mais ne peuvent intervenir qu’après autorisation de l’officier de police judiciaire;

C’est l’officier de police judiciaire qui donne l’autorisation de reprise des circulations, soit par étapes (la/les voie(s) opposée(s) à l’accident puis la voie directement concernée) soit pour toutes les voies directement si la situation le permet.

Chronologie - Accident de personne
Exemple d’une chronologie de la gestion d’un accident de personne – Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Si vous avez été témoin de l’accident :

Vous pouvez contacter le numéro suivant : 0 800 120 821

Vous serez mis en relation avec des professionnels afin de bénéficier d’une écoute et d’une aide. Ce numéro est gratuit et accessible 7j/7, de 9h à 20h.

Afin d’éviter un effet boule de neige sur le reste de la ligne, toutes les équipes en charge des circulations doivent prendre des mesures telles que des modifications de dessertes ou des suppressions en accord avec les possibilités permises par les infrastructures. Dans notre cas, des rames étaient « coincées » sur les tronçons Plaisir – Dreux et Plaisir – Mantes et ne pouvaient plus continuer vers Paris : en attendant, elles ont donc été utilisées pour y assurer des allers-retours. Côté Paris, comme les rames ne pouvaient aller au-delà de Saint-Cyr en direction de Plaisir/Dreux/Mantes, elles ont effectué des allers-retours jusqu’à Sèvres–Rive Gauche : les installations dans cette zone permettent aux trains d’effectuer un rebroussement vers Paris (le point de rebroussement suivant étant Versailles-Chantiers, mais la densité des circulations aux heures de pointe y est telle qu’elle ne permet pas son utilisation systématique en tant que tel, sauf à perturber fortement les autres axes/lignes).

Lorsqu’une interruption longue durée se produit, les équipes de vos lignes peuvent solliciter des transporteurs pour proposer des bus de substitution mais leur disponibilité n’est pas toujours garantie. En effet, il faut garder à l’esprit qu’un seul train de la ligne N transporte l’équivalent d’environ 20 à 40 bus. Compte-tenu du caractère inopiné de l’événement, les transporteurs ne sont pas forcément en mesure de fournir un si grand nombre de bus en si peu de temps, d’autant plus qu’il faut trouver des chauffeurs pour chacun d’eux. À cela, s’ajoute le délai d’acheminement du bus jusqu’à la zone concernée par l’interruption et qui peut être conséquent, surtout aux heures de pointe sur la route. Ainsi, selon l’heure de reprise du trafic ferroviaire, cette démarche peut devenir caduque. Aussi, dans le cas de cette interruption, une demande a été faite pour renforcer la ligne de bus n°44 reliant Plaisir à Versailles mais elle n’a pu aboutir pour ces mêmes raisons.

Nous sommes navrés des difficultés que vous avez pu rencontrer durant cette soirée. Je reste à votre écoute si vous avez concerné par cette interruption et que vous souhaitez aborder un des aspects de votre trajet à ce moment-là.

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